Approchons-nous d’une grange-étable. Remarquons les proportions des portes, les détails de mise en œuvre, les panneaux menuisés, les ferronneries, les astuces fonctionnelles, la couleur…
Et finissons d’entrer… Espace obscur, recoins insondables… Un rai de lumière accroche une poutre taillée à la hache, un nid d’hirondelles, des toiles d’araignées, des pelotes de ficelles, des outils délaissés… des yeux brillent soudain sans qu’on n’identifie l’animal, surpris de notre présence mais paisible ; l’odeur chaude du foin et des bêtes nous envahit…
Ici fut une vie laborieuse et résignée, mais aussi un abri essentiel pour les quelques richesses du paysan, un refuge tellement chaleureux pour les solitaires…
Si la grande majorité des granges-étables rendent encore service au sein des exploitations agricoles modernes, certaines sont déjà, ou seront le support d’un nouvel aménagement, avec de nouveaux occupants, une nouvelle vie.
A chacun ce lieu parle différemment, mais toujours de nos racines. Avant de le réinvestir, aimons-le, sachons le respecter.